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Pinhole Project, atelier nomade

 

Voilà plusieurs années, j’ai créé un atelier de photographie itinérant appelé  « Pinhole Project ». Cet atelier tente de trouver des formes et des procédures nouvelles pour élaborer un travail en relation avec l’Autre : c’est un projet sur le mode de la collaboration, de la co-production où chacun est acteur de sa propre représentation.
J’envisage la pratique documentaire de manière expérimentale et oriente mes recherches autour de la photographie comme vecteur de lien social.


À travers mon travail, je questionne le rapport entre l’appareil et la représentation de la réalité en concentrant parfois le temps dans l’immobilité d’une image atemporelle par l’utilisation d’appareils photo que je fabrique moi-même. Le choix du motif, du cadrage, l’exploitation des techniques photographiques pour leurs qualités plastiques sont autant de paramètres qui comptent pour moi. Je suis à la recherche d’une émotion visuelle propre au photographique tant dans sa dimension esthétique, poétique que politique.


Travaillant sur les notions d’identité et de territoire, j’ai porté mon regard, ces dernières années, sur les questions de l’immigration à travers des sujets comme l’accueil des nouveaux migrants dans une petite ville espagnole, les travailleurs de la mine entre la France et l’Algérie, les espaces de sociabilité comme les cafés populaires, les restaurants kebabs, l’utopie des grands ensembles, les conflits entre communautés sur des terrains aussi riches que variés que sont la France, la Bosnie-Herzégovine, l’Espagne, l’Italie, les États-Unis, la Chine, l’Algérie.